Centre Médical CEMDYS
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Le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité ,TDAH
Bienvenue dans un monde ou les bêtises incommensurables et les fakes news s'accumulent depuis des années et particulièrement chez nous en France.
Certains enfants ont un œil plus gros que la moyenne, ils sont myopes. D’autres sont diabétiques insuline dépendant leur pancréas ne fonctionne plus tres bien. D’autres sont sourds ou n'entendent pas grand-chose car leur capteur de sons est malformé ou détruits.
Êtes-vous choqué par une paire de lunettes sur le nez d’un myope, protestez-vous quand un enfant de 10 ans doit sa survie à ses injections d’insuline et hurlez-vous au scandale quand vous croisez un jeune homme porteur d’un appareil auditif ? Ces enfants, ces adolescents peuvent grâce à ces prises en charges, optiques, hormonales, électroniques, rester à notre contact et poursuivre leur développement et qui sait, demain pouvoir vous aider à leur tour .
INJUSTICE SOCIALE
Les troubles de développement du cerveau ne se voient pas …du moins pas du premier coup d’œil et leurs conséquences sont aussi importantes à court, moyen ou long terme. Le dépistage, le diagnostic de ces anomalies ou retards de construction du cerveau sont trop tardifs ,les prises en charges qui existent et sont particulièrement efficaces sont rarement mise en place.
Oui cette Injustice sociale et cette carence de soins déclenche, moi médecin et parent de la colère. Oui, je suis triste pour ces centaines de milliers d’enfants Autistes,dyslexiques,dysphasiques,tdah,mis au ban de la société par incompétence ,dogmatisme et désinformation.
Il n’est plus possible de dire aujourd’hui, je ne savais pas, personne ne me l’a dit, je n’ai pas été formé, on a toujours fait comme cela … . Toutes les institutions médicales ont bien défini et depuis plus de 20 ans, la nature des troubles du neurodéveloppement et les moyens de les prendre en charge efficacement .
LE CAS PARTICULIER DU TDAH
Pour l’autisme et les troubles des apprentissages, des avancées sont en cours mais cela reste fragile et la bienveillance n’est pas toujours la meilleure thérapeutique. Grâce aux 5 plans autismes en 15 ans et à la loi de 2005 sur l’égalité des chances, le dépistage et le diagnostic sont plus précoces et plus précis. La prise en charge évolue mais hélas plus en termes d’assistance que réelle autonomisation.
Pour le TDAH cela reste encore un combat quotidien et une très grande partie des enfants, adolescents et adultes présentant ce déficit ne sont ni dépistés, ni pris en charge.
Pourquoi ?
1-Carrence de médecins spécialisés en neurodéveloppement.
Dans tous les domaines médicaux, votre médecin de premier recours qu’il soit spécialiste en médecine générale ou pédiatre peut s’appuyer sur la compétence experte d’un confrère quand la problématique dépasse sa formation ou quand il souhaite une confirmation de son diagnostic. Mais dans le domaine des troubles du neurodéveloppement (troubles dys et spectre autistique) et en particulier pour les troubles de l’attention, votre médecin ne sait pas la plupart du temps à qui s’adresser, car il n’existe pas de spécialisation officiellement reconnue dans ce domaine.
Pourtant des spécialistes de niveau 2 existent, en libéral et en institutions, ils se sont formés dans le domaine. Leurs spécialités de départ sont variées, pédiatres, pédopsychiatres, rééducateurs fonctionnels, neurologues, médecin du sommeil et de nombreux généralistes à exercice particulier ( comme moi ) .
La plupart ont été sensibilisés aux troubles du neurodéveloppement par leur expériences personnelles ou professionnelles et se sont investi dans cette spécialité complexe mais passionnante. A l’initiative de certains, des réseaux se mettent en place ( AFPA par exemple) et les récents groupes de travail de la haute autorité de santé permettent de nous retrouver et d’échanger pour mettre en place une amélioration de la prise en charge de ses troubles .
Une des solutions simples peu couteuse et efficace est de mettre en place une certification de compétence en neurodéveloppement par une commission d’experts nationaux de ces différents praticiens qu’ils soient libéraux ou institutionnels et de rendre accessible cette liste à l’ensemble des médecins de premier recours.
Ce médecin de proximité, formé, peut poser un diagnostic, coordonner une prise en charge, prescrire des examens et des prises en charge en connaissance de cause sur des référentiels validés.il peut s’appuyer en cas de difficultés ou de problème complexes sur les centres de référence universitaires ou hospitaliers dit de niveau 3 mais qui n’ont pas pour mission de suivre des parcours thérapeutiques.
C’est ultra simple, et changerait beaucoup de choses, il faut juste une volonté politique pour le mettre en place et pour aplanir les résistances .la nouvelle équipe de notre jeune président, peut le faire.
Des résistances existent, corporatistes, idéologiques, avec de la méthode ,de la pédagogie et de la volonté les choses peuvent vite se mettre en marche ,là aussi .
Mettez-nous autour de la table et aidez-nous Madame Buzyn
2 -UNE POLEMIQUE IDEOLOGIQUE SUR LE TRAITEMENT
La encore, c’est une question de pédagogie et d’explication .je passe en général trente à quarante minutes avec les familles et leur enfant pour expliquer pourquoi dans 70 % des cas un traitement correcteur de l’attention est nécessaire en plus de la psychothérapie et surtout comment fonctionne le traitement.
Les enfants, adolescents et adultes qui présentent un défaut de vitesse dans une partie de leur cerveau et en particulier dans le système de contrôle central, vont avoir beaucoup de difficultés pour réfléchir avant d’agir. tous les porteur d’un TDAH sont plus lents que la moyenne dans leur capacité de régulation des actions et la gestion du système de récompense.
Cette lenteur qui correspond à un gainage insuffisant ou immature des neurones et des problèmes de transport de dopamine, va en général s’améliorer à la puberté. Mais en attendant ces enfants seront dans l’incapacité de traiter et d’intégrer correctement les apprentissages scolaires et sociaux entre 6 et 15 ans .Le traitement correcteur par méthylphénidate n’est pas un dopant, il permet juste de récupérer un peu de Dopamine non utilisée pour recouvrer une vitesse équivalente a celle des autres enfants .
Comparaison : C’est l’hiver il fait froid et si vous avez un petit chauffage (tdah) , vous isolez votre toiture avec de la laine de verre ( methylphenidate ) et vous fermez la fenêtre ( psychothérapie spécifique et adaptations) .
Il ne fonctionne qu’en cas de déficit en dopamine et n’aucun effet dopant sur des enfants ou adolescents sans troubles. Cet effet dopaminergique, cette stimulation, existe aussi lorsque l’on utilise des amphétamines, dont le mécanisme d’action est complètement différent : les amphétamines forcent les neurones à fabriquer plus de dopamine, ce sont des drogues dopantes qui augmentent les performances de tout individu. La confusion entre correcteur attentionnel ( methylphénidate ) et amphétamines dopante persiste encore aujourd’hui et entretien une peur infondée .
Les amphétamines stimulent le cerveau mais provoquent des effets indésirables important à moyen terme ( cf le médiator ) ,une accoutumance et une dépendance. Leur utilisation n’est pas autorisée et heureusement en France ,par contre elles sont hélas monnaie courante aux usa .Le methylphenidate n’a absolument pas les même inconvénients, il peut éventuellement corriger un déficit mais n’a aucun effet dopant ( placebo ),il augmente la dopamine intracérébrale chez les patients déficitaires sans jamais dépasser le seuil naturel de production .l’effet indésirable le plus gênant est la baisse de l’appetit (durable ) et parfois un décalage dans l’heure d’endormissement (transitoire ) .
Il est normal que les familles et que les enfants aient peur d’un traitement qui va souvent durer plusieurs années et qui reste contraignant (appétit) et il est nécessaire dès les accompagner dans cette prescription .Le problème est qu’en France, depuis sa mise sur le marché, la prescription de ce traitement à été limitée à un statut hospitalier et non pas à une COMPETENCE de prescription
Oui, la prescription initiale methylphénidate (ritaline,quasym,concerta,medikinet ) doit être faite par un médecin spécialisé et formé dans le trouble . MAIS pas sur un critère de statut hospitalier qui ne garantit absolument pas la compétence en troubles du neurodéveloppement.
Beaucoup de médecins spécialisés de niveau 2, ultra compétents dans le diagnostic ,la prise en charge des TDAH sont des libéraux ou travaillent dans des CMPP ou institutions non hospitalieres,ne peuvent aujourd’hui mettre en place ce traitement qu’ils connaissent et maitrisent parfaitement .De tres nombreux enfants sont ainsi privé de l’accès à un traitement reconnu ,efficace et indispensables pour qu’ils puissent rester intégrés.
La solution est encore une fois simple, efficace et peu couteuse :
Limitation de la prescription initiale de methylphenidate aux seuls médecins formés correctement en troubles du neurodéveloppement validés par une commission de certification d’experts et QUELQUE SOIT LEUR STATUT de fonctionnement ( hospitaliers,libéraux,cliniques,cmpp,centre réferents etc ) et leur spécialités d’origine .
La encore il existe des résistances et une volonté politique de faire avancer les choses dans la concertation peut débloquer la situation.
C’est mon point de vue (mais je ne suis pas le seul à le penser ) et j’espère de tout cœur continuer à le partager !
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, je vous met ci-dessous les dessins explicatifs font bien fait d’une maman d’un enfant tdah
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